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Histoire du Village

L’église

L’église « L’Assomption de Notre Dame »de Lalande-en-Son a été construite en 1620. Sans doute était-elle un peu différente à cette époque, avec une sacristie située à la gauche du chœur (la porte existe encore) et des fresques sur les murs : il en subsiste quelques traces, cachées de nos jours par les boiseries du retable. La façade actuelle est une restauration récente.
En 1841 elle est décrite comme étant « un édifice carré-long, à chœur polygone, bâti en assise alternatives de pierre et briques, pierre et silex. Le clocher, couvert d’ardoises, est sur la porte. Le cimetière, fermé par des murs et des haies vives, entoure l’église. »
Peu de changements de nos jours…
Des habitants du XVIIèmesiècle, il nous reste de touchants témoignages dans les actes paroissiaux retrouvés dans le grenier au dessus de l’école. La première inscription du curé (dont le nom est hélas illisible) nous apprend que « Le mardy ix jour de mars mil six cens quatre fut baptizée Charlotte fille de Louis Pollet Largue et de Marion Louchex ses père et mère son parrain Nicolas Le Roy sa marraine Charlotte Blancagneau laquelle luy a donné le nom ».
ce registre fit probablement parti des documents sauvés des flammes lorsque, en 1705, il y eu « en 1 heure ½ onze maisons bruslées, dont le presbytère. Le curé ne put sauver que les papiers de l’Eglise, son bréviaire et prendre sa schandelle ».14 baptêmes, en cette année 1604. Des petits Johan, Claude, Pierre, Marie, Claudine, Nicolas, Simon, Noël… qui sont nés et ont vécu dans les chaumières qui bordaient alors l’unique route de notre village.
Grâce aux recherches de M. Samson relatées dans son ouvrage « Un village du Beauvaisis sous l’ancien régime »quelques anecdotes pittoresques nous sont parvenues. Ainsi «Le jour des Cendres de 1694, à La Lande en Son, le Sr de Rinery, contre tous droits et usages, passe devant le Sr de Laboulaye, seigneur du village, pour recevoir les cendres le premier.
De Rinery déclarequ’il vouloit avoir les honneurs au préjudice de Laboulaye, qu’il luy feroit connaître qu’il n’étoit rien.. .. l’invitant à sortir de l’église pour se battre et tirer l’épée.
Le curé s’abstient de donner les cendres à l’un et à l’autre pour éviter le scandale, et bien que le Sr de Rinery frappoit du pied comme une femme en colère.
L’enquête établit que le Sr de Laboulaye, en qualité de seigneur, a seul droit aux honneurs : il auroit le pas le premier en la procession et à l’offrande, et recevroit le premier l’encens, l’eau béniste et le pain bénist.
L’affaire rebondit en 1696 : les femmes des deux gentilshommes se battent pour avoir la première place au banc dans le chœur, si bien que le curé cesse de dire la messe. »

Ces disputes peuvent parfois gravement dégénérer.
L’épisode rapporté à l’occasion d’une bagarre lors d’une messe à Puiseux en 1695 en fait état : le curé ayant dû interrompre le service pour faire des reproches aux disputeurs (encore une histoire de première place au banc…) les paroissiens s’inquiètent : si cela se renouvelait il pourroit arriver quelque accident, peut être il y auroit du sang répandu et l’église seroit polluée ainsy qu’il estoit arrivé dans la paroisse de La Lande dont les habitants furent obligez d’aller entendre la messe ailleurs. »
Si les seigneurs se querellent et se font des procès pour conquérir ou conserver quelques honneurs, les paysans, quant à eux, ont le sentiment de constituer la cellule de base de l’Eglise. Et « qui paye commande ». Si le curé l’oublie, on lui rappelle rudement. Celui de Lalande-en-Son monte en chaire un dimanche de septembre 1696 et reproche à ses paroissiens de travailler les jours de fêtes. Un laboureur l’apostrophe:
« N’est-ce pas nous autres qui composons l’Eglise et sans nous autres qu’est-ce que l’Eglise feroit ? ».

Les curés
Il n’y a plus de prêtre résident dans notre village depuis près de 130 ans. Le dernier y habita de 1874 à 1877 et s’appelait Jean-Baptiste Dehors.
Son prédécesseur, l’abbé Lucien Félix Delaon, après avoir été curé à Puiseux jusqu’en 1849 exerça à Lalande-en-Son jusqu’à sa mort, le 27 mars 1874. Il avait 78 ans 7 mois 2 jours... Par testament il fit don à l’église d’une somme de cinq cents francs. Nul doute qu’il était aimé et respecté de tout le monde, carle Conseil municipal décida de lui faire construire un caveau et graver une épitaphe.C’est sur sa tombe que se dresse la grande croix située à droite de l’entrée du cimetière.
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